COMME PAR HASARD

Un comptable qui ne croit pas au hasard tombe amoureux d’une danseuse russe. Une jolie histoire d’amour.

Pour Victor, jeune comptable parisien à la vie bien rangée, le hasard n’existe pas. Tout a une explication rationnelle. Mais un jour en rentrant chez lui, il trouve sur le trottoir une place de spectacle pour les ballets russes et, sans vraiment savoir pourquoi, il décide d’y assister. Il est alors emporté dans un tourbillon d’imprévus, à commencer par la vision enchanteresse de Tania, la danseuse vedette, puis la perte de ses clés le soir même…
Cyril Bonin, qu’on connaît depuis l’excellent « Fog » (avec Roger Seiter) et qui a depuis fait son chemin en tant qu’auteur complet (« The time before », « Presque maintenant »), se penche sur le hasard à travers une jolie histoire d’amour et un voyage dans l’Europe du début du XXe siècle. Nonchalamment, on suit les pérégrinations de Victor qui lui-même se laisse porter par les évènements. Le trait est fin et élégant, les couleurs douces, le récit vraiment agréable. Mais il laisse tout de même un léger goût d’amertume. Car finalement, au delà de toute notion de hasard, ce personnage attachant au caractère pourtant logique n’aura jamais été maître de sa vie, ses échecs pas plus que ses réussites (hautement invraisemblables pour la plupart) ne pouvant être attribués à ses choix. Comme si l’histoire de Victor était liée au destin plus qu’au hasard.

Dessin et scénario: Cyril Bonin – Editeur: Vents d’Ouest – Prix: 18 euros.

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