CHAMBRE OBSCURE

Trois tableaux de famille disparaissent chez une famille bourgeoise du début XXe. Premier volet d’un polar plein de charme servi par un graphisme impeccable.

Paris, début XXe. Trois tableaux de famille sans autre valeur que sentimentale sont dérobés chez les Damboise. L’inspecteur Alcide Leblanc mène l’enquête. Deux toiles sont rapidement retrouvées chez un receleur, mais quid de la troisième?

Avec cette enquête en deux volets, le dessinateur de l’excellent « Fog » a décidé de s’atteler également au scénario. Le résultat est des plus convaincants: dans une ambiance à la Gaston Leroux renforcée par son élégant graphisme particulier, Bonin dresse le portrait de la famille bourgeoise parisienne Damboise, entre le père industriel du textile bedonnant, la mère hypocondriaque, la fille passionnée de lecture, le grand-père sénile et la tante aventurière féministe. Sans oublier le fidèle majordome au passé trouble. Tout ce petit monde fort charismatique que le policier va rencontrer – sorte de Sherlock Holmes français – est parfaitement développé. Le cadre ainsi posé, tous les ingrédients sont réunis pour la suite et fin de ce polar délicieusement rétro.

Dargaud

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