CHACUN SON CHAT
Le Chat est de retour et il a bien fait: les strips mi-philosophiques mi-absurdes font mouche. Geluck est toujours aussi inspiré.
Le Chat, même au bout de 35 ans, il reste le Chat. Un matou à gros nez imperturbable dans un costume cravate qui débite aphorisme sur aphorisme au fil de strips au trait basique. On se dit que forcément au bout du 21e album – et même si cela faisait sept ans que Geluck n’avait pas sorti un « Chat » en format classique de 48 pages -, on a fait le tour de la question…
Eh bien, dès le premier strip (« Après la mort, l’esprit quitte le corps / Sauf chez les cons / Chez eux, ça s’est passé de leur vivant »), on comprend que non. Que le dessinateur belge n’est toujours pas en panne d’idées et que l’on va encore se bidonner devant la plupart des réflexions mi-philosophiques mi-absurdes de son héros à poils. D’ailleurs, ne confiait-il pas récemment dans l’émission « On vous en parle des maintenant » sur Figaro Live: « Ce Chat, j’y découvre encore des trésors et il m’inspire. Pourquoi m’arrêter si le bonheur de mes lecteurs est intact? ».
Il faut dire que les sujets abordés sont extrêmement variés. Et si beaucoup restent intemporels, d’autres font davantage références à l’actualité comme les migrants ou les attentats suicide. Mais toujours avec humour. On retrouve aussi ici et là les gravures anciennes que Geluck se plaît à détourner.
Tiré à 300.000 exemplaires, ce 21e tome fait partie des blockbusters de la rentrée. Une fois encore, le succès devrait être au rendez-vous. Et c’est mérité.
Dessin et scénario: Philippe Geluck – Editeur: Casterman – Prix: 11,95 euros.