CENTRAL PARK

La visite à New York tourne au cauchemar pour Johan Crevette qui perd sa copine dans Central Park et rencontre d’étonnants personnages. Un cauchemar poétique dans lequel on ne parvient pas à plonger réellement.

Deux touristes belges, Johan Crevette et Yasmina Polaire, débarquent à New York et décident de commencer leur visite par Central Park. La promenade commence normalement jusqu’à ce qu’un ours polaire du zoo leur adresse la parole, que Yasmina disparaisse subitement et que des murs s’érigent devant le jeune homme l’empêchant de sortir du parc.

Que voilà un album singulier! Cela démarre pourtant comme une histoire classique avec deux touristes dont nous ne savons rien si ce n’est qu’ils sont belges. Et puis très vite « Central Park » prend l’allure d’un drôle de rêve où s’enchaînent les élèments complètement loufoques sous les yeux d’un Johan Crevette assez peu perturbé par ce qu’il voit: Un ours polaire qui parle et qui fait du jogging en chaussures, des Miss América court vêtues en rollers, une plongée nocturne dans le bassin des ours, etc. Le ton employé pour décrire cette histoire de rapports amoureux et filiaux est poétique, finalement plutôt optimiste.

Du coup, « Central Park » n’est pas désagréable à lire, d’autant que le dessin et les couleurs de Durieux sont à la fois simples et gais. Mais c’est tout. L’album se lit vite comme on lirait un conte avant de s’endormir. Il manque un petit je ne sais quoi qui nous permette de plonger véritablement dans l’histoire. Sans doute le petit « plus » qui ferait de cet album davantage qu’un simple exercice de style autour d’une plongée dans l’absurde.

Dupuis

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