CELLULE POISON – Tome 3. La main dans le sac

Suite de la mission d’infiltration de la « cellule poison » au sein des réseaux de prostitution des pays de l’Est. Un scénario dense et prenant.

1999: la descente aux enfers de deux jeunes Bulgares trop naïves, repérées sur une plage de Varna et embarquées pour les trottoirs de l’Ouest. 2006: toujours chargée d’aider à démanteler les réseaux de prostitution dirigés par les mafias des pays de l’Est, Clara tient un hôtel de charme pour clients fortunés. Pour son collègue Zoran, la mission revêt une importance particulière: sa propre soeur Ana a été enlevée par deux mafieux albanais.

Petit à petit les pièces du puzzle se mettent en place. Tout en en continuant d’entremêler le présent et le passé à travers de longs flash backs, ce troisième tome nous fait sentir toute la puissance du piège machiavélique tendu aux jeune filles et la mécanique bien rôdée des pourvoyeurs de chair fraîche.

Ce qui aurait pu être assez laborieux et finalement bien compliqué pour le lecteur se trouve en fait grandement facilité par le choix des couleurs: jaune-rose, rouge-bleu, vert-jaune, etc, chaque groupe de planches à dominante de couleurs forment autant de chapitres qui permettent de se repérer dans l’espace et le temps. On se fait d’ailleurs très bien à cette surprenante esthétique bichromique présente depuis le premier tome et qui renforce le côté sordide et glacial de l’histoire.

Comme les précédents tomes, « La main dans le sac » se révèle prenant et réaliste, Laurent Astier n’hésitant pas à consacrer quelques planches (un passage peut-être un peu long) au contexte historique et politique des Balkans. Ne reste plus maintenant qu’à faire avancer un peu plus vite l’intrigue principale de la BD à savoir le démantèlement du réseau de prostitution.

Dargaud

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