BUG – Tome 3

Dans un monde en plein chaos car brutalement privé de données numériques, les idéologies totalitaires resurgissent. Un tome en demi-teinte.

Le monde est toujours paralysé par un black-out numérique total qui provoque catastrophe sur catastrophe. Kameron Obb qui a accès à l’ensemble des données perdues depuis qu’il a été infecté par un insecte extraterrestre continue donc d’être traqué par des gouvernements et des groupuscules radicaux ou mafieux. Mais sa seule obsession est de retrouver sa fille avec laquelle il peut communiquer grâce à leur tâche bleue sur le visage…
Avec ce troisième volet, Enki Bilal continue de dérouler ses thèmes de prédilection – les corps hybrides, les villes post-apocalyptiques, l’écologie -, un univers propre à l’auteur de « La tétralogie du monstre » ou de « La Foire aux immortels » qui s’avère toujours fascinant graphiquement. Il y a également de bonne idées comme ce personnage qui se fait tatouer sur la tête les visages de dictateurs du XXe siècle. Effet garanti!
Malheureusement, globalement, on a du mal à rentrer dans cette satire politique convoquant toutes les idéologies totalitaires. L’histoire tourne un peu en rond et s’avère finalement assez opaque et difficile à suivre.
En tout cas, « Bug » n’est pas encore terminé mais une adaptation télévisée est d’ores et déjà prévue.

Dessin et scénario: Enki Bilal – Editeur: Casterman – Prix: 18 euros.

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