BIG K – Tome 2. L’invitation au mal
Nouveau contrat pour Big K à la fois tueur attitré de la mafia et serial killer sadique. Un polar bien noir, un héros a priori intéressant mais un deuxième tome qui ne prend pas aux tripes…
Big K est du genre qu’on n’aimerait pas croiser. Flinguer, égorger ou éviscérer n’est pas un problème pour lui, il en éprouve même du plaisir. Ca tombe bien, Big K est un tueur et quoi de mieux que d’allier travail et passion? Dans ce deuxième opus, Big K prend en main un autre contrat commandité par le chef de la mafia Tony Lucchese : éliminer James Aceyla, le frère toxicomane de son comptable qui constitue un facteur de désordre pour les affaires de la famille.
Pour créer cet anti-héros sadique, véritable machine à tuer capable également de tabasser sa femme à l’occasion, Ptoma et Duchêne se sont librement inspirés de Richard Kuklinski, dit « Ice Man »: un tueur à gages américain qui travailla pour plusieurs familles mafieuses italo-américaines et avoua avoir tué plus de deux cents personnes dans sa carrière, après avoir commis son premier meurtre à l’âge de treize ans.
Un vrai sale type dans l’ambiance new-yorkaise des années 70. L’atmosphère sordide des lieux est bien rendue malgré des visages trop figés, en particulier Big K. Les flash-backs sur l’enfance de K, destinés à mieux cerner le monstre, fonctionnent bien et l’apparition d’un autre détraqué, maniaque du hachoir, fait espérer de nouveaux rebondissements. Mais on a quand même du mal à s’emballer vraiment. Big K est un tueur efficace mais sans doute trop: le contrat est effectué en deux temps trois mouvements, sans gros suspense pour le lecteur, tandis que le reste de l’album est surtout constitué de bavardages autour de la prochaine mission de notre héros: direction la Colombie, royaume de la coke…