ASSASSIN’S CREED – Tome 1. Desmond

Cobaye forcé, Desmond est livré à une machine qui permet de visionner le passé en utilisant la mémoire génétique du sujet. En l’occurrence, le descendant d’une lignée d’assassins qui intéresse fortement les Templiers. Début de la série tirée du jeu vidéo. Les joueurs n’apprendront pas grand chose.

Desmond Miles aurait mieux fait de se méfier de la joli blonde qui le drague… Lorsqu’il se réveille quelques heures plus tard, il est le prisonnier de scientifiques qui le soumettent à une série d’expériences censées leur permettre de décrypter un mystérieux héritage dont il est dépositaire sans le savoir, lui qui est issu d’une longue lignée d’assassins.

Desmond – ou ses pseudos Aquilus, Altaïr, Ezio.. – n’est certainement pas un inconnu des amateurs de jeux vidéo. Cet album est en effet tiré du jeu éponyme et les Deux Royaumes est une toute nouvelle maison d’édition créée par Ubisoft. Le danger était donc grand pour cette nouvelle série de n’être qu’une transposition sur papier du jeu vidéo à succès (plus de huit millions d’exemplaires vendus). Une inquiétude limitée par le fait qu’Ubisoft ait fait appel à deux noms du 9e art dont le prolifique Corbeyran (« Asphodèle », « Le chant des stryges », « Weëna », « Imago Mundi », etc).

Il est vrai que les auteurs ont soigné les planches, notamment au niveau du découpage et des ambiances (des couleurs froides dans la réalité contemporaine, de l’ocre pour les scènes du 12e siècle), et que l’univers d' »Assassin’s Creed » s’annonce d’une grande richesse puisque le lecteur est baladé d’une époque à l’autre. Encore faut-il être toujours passionné par ces quêtes ésotériques, pleines de « secte » avide de pouvoir, de Templiers et de trésors sacrés, qui emplissent désormais nos bibliothèques et nos vidéothèques.

Mais le lecteur-joueur, lui, risque d’être déçu. Non pas que l’oeuvre originale ne soit pas respectée, bien au contraire: ce premier tome n’invente rien et reprend le premier opus du jeu vidéo tandis que le deuxième opus devrait être raconté dans l’album suivant. Le directeur général d’Ubisoft Geoffroy Sardin l’affirme lui-même: « nous voulons prolonger l’expérience procurée dans les jeux et proposer des albums surprenants et passionnants pour ceux qui ne connaissent pas les jeux »… Pour les autres, la série s’annonce en effet bien pauvre en surprises, les informations nouvelles par rapport au jeu n’étant pas légion…

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