MAUDIT MARDI – Tome 2

Achille retrouve son amour d’antan dans la grande ville. Mais avant d’aller de l’avant, il faut d’abord résoudre les problèmes avec soi-même. Un diptyque étrange, à découvrir pas seulement le mardi.

Achille doit mourir un mardi. Il le sait car c’est une mouette qui le lui a dit… Du coup six jours sur sept, Achille est indestructible. Mais la vie n’est pas plus simple surtout que parti dans la mégalopole Hawkmoon pour retrouver son premier amour Rebecca, il s’y sent oppressé et l’argent commence à lui manquer pour payer son hôtel.

Edité après avoir été financé, comme le premier, par des lecteurs sur le site Sandawe.com, ce deuxième tome navigue dans une ambiance toujours aussi inclassable, surréaliste. En suivant ce héros qui ne parvient pas à assumer son handicap physique (des jambes de bois qui bourgeonnent!), on suit un homme qui a coupé les liens avec la routine pour partir en quête de sa liberté intérieure et du repos de son esprit. Mais avant de trouver l’harmonie en profitant de l’instant présent, il lui faudra affronter ses angoisses et ses phobies et tuer son « jumeau », mystérieux tueur en série de chambres d’hôtel…

Le dessin de Nicolas Vadot (« Neuf mois » en solo, « 80 jours » et « Norbert l’imaginaire » avec Guéret) s’accorde avec cette drôle d’histoire à la fois réaliste et onirique. Le trait crayonné et charbonneux emplit des planches aux couleurs franches et aux cadrages intéressants.

Que l’étrangeté de cet album séduise ou non au final, il est réjouissant de voir qu’un album de ce genre, aussi éloigné des canons de la BD, ait réussi à susciter l’enthousiasme des investisseurs. A noter d’ailleurs que les noms de rues, de lieux, en devanture d’un hôtel, etc, sont les pseudos de la plupart des internautes ayant financé le diptyque.

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