AL’TOGO – Tome 2. Midi-Zuid

Un style très actuel pour cette histoire qui file à 100 à l’heure. Un album sans prétention mais très accrocheur.

Le Thalis venant d’Amsterdam s’apprête à entrer en gare de Bruxelles quand, suite à un contrôle d’identité inopiné, un voyageur abat un douanier et menace de faire sauter sa mallette qui contiendrait un gaz mortel. Fraîchement débarqué dans la capitale belge où il a intégré l’Europolice, le Français Albertus M’Natogo alias Al’Togo est appelé sur les lieux avec ses coéquipiers.
Le thème est on ne peut plus d’actualité pour le 2e tome de cette nouvelle série signée Morvan et Savoia: un réseau terroriste et une menace bactériologique pesant sur des voyageurs innocents. Mais le scénariste de « Sillage » ne s’est pas embarrassé d’une intrigue compliquée. Imaginez une gigantesque course poursuite dans tous les coins de la gare avec des policiers, masques à gaz sur la tête et armes au poing, et vous aurez en gros le scénario de l’album.

Les amateurs d’action pure seront séduits d’emblée et même les autres finalement car c’est vif, efficace, sans qu’on ait l’impression que les personnages se prennent trop au sérieux et c’est ce qui rend la BD très attachante. Al Togo qui a bien du mal à s’habituer à la circulation à Bruxelles et aux transports en commun, n’est pas le super flic invincible auquel on pourrait s’attendre: juste un mec cool en baskets d’origine africaine qui se fait mettre sa voiture à la fourrière, qui se prend de bonnes gamelles et qui est – dixit une journaliste américaine – plutôt mignon en slip !

Le rythme soutenu et les pointes d’humour distillées ça et là en font donc une BD très actuelle. Une impression renforcée par la colorisation à l’informatique plutôt réussie malgré un petit problème de couleurs de cheveux… Judith Van Ooveren, l’une des coéquipières d’Al Togo, passant du blond au roux sans être passée chez le coiffeur!

En prime, la fin de « Midi-Zuid » propose de découvrir deux planches en noir et blanc extraites du troisième tome dont on espère juste une intrigue un tout petit peu plus profonde.

Dargaud

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