ACTOR’S STUDIO – Tome 1. Rose rouge

Colin Harper est un acteur d’un genre un peu spécial: il tient la vedette de vidéos de meurtres à la demande. Une bonne surprise que ce manga à l’européenne aux airs de « Monster ».

Une nuit, Colin Harper s’introduit dans une maison, tire sur un couple endormi, offre une rose à leur petite fille qui a assisté à la scène avant de s’en aller tranquillement sous l’oeil des caméras. Six ans après, alors que Léa reste traumatisée par cette nuit d’horreur, elle découvre avec effroi dans son casier de cours une rose…

Bienvenue dans un monde stupéfiant où les snuff movies ont droit de cité. Réalité macabre ou légendes urbaines, ces films, montrant des scènes d’une extrême violence (meurtres, viols, etc) et commandités par des riches clients, inspirent depuis quelques années de nombreux scénarios de fiction. Dans « Actor’studio », les snuff movies ont bénéficié d’un amendement permettant à certains producteurs d’en tourner et d’en vendre sans risquer les poursuites.

Prépublié dans le magazine Shogun Mag, « Actor’studio » fait partie de ces mangas à l’européenne qui reprennent évidemment les codes de la bd nippone avec ses cases en noir et blanc fortement tramées au décor peu fouillé. On est toutefois plus proche ici d’un seinen que d’un shônen, d’un « Monster » que d’un « Naruto ».

Le rapprochement avec « Monster » se fait facilement aussi de par un scénario qui s’annonce haletant. Il se base d’abord sur une enquête qui va voir se mêler les destinées de Léa, de l’inspecteur Peterson dessaisi de l’affaire, et de Colin Harper, acteur-meurtrier rêvant d’oscars et de reconnaissance. Mais les dernières pages voient aussi l’entrée en scène d’un mystérieux personnage qui, tel un marionnettiste, va obliger cinq innocents à se lancer dans une course contre la montre.

La suite promet d’être machiavélique à souhait.

Les Humanoïdes Associés, Shogun City

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