« Niala », une BD érotique accusée de racisme

L’album de Deveney et Rossi, publié chez Glénat , est présenté comme un pastiche des bandes dessinées colonialistes des années 1950.

« Six fables caustiques et parodiques qui raillent autant la pudibonderie que les stéréotypes véhiculés par les BD colonialistes des années 50 ». C’est ainsi que les éditions Glénat présentent « Niala », une bande dessinée de Jean-Christophe Deveney et Christian Rossi qui sort ce 10 mars 2021 dans la collection 1000 Feuilles. Un texte de présentation qui au départ parlait d’un « hommage aux BD d’aventures décomplexées des années 50 » mais que Glénat a préféré modifier pour souligner le second degré revendiqué par les auteurs.
Il faut dire que depuis le début du mois de mars, « Niala » est l’objet d’une polémique lancée sur les réseaux sociaux par des lectrices choquées notamment par « l’animalisation » des noirs. Une pétition sur Change.org a d’ailleurs été lancée pour exiger la suspension de sa publication en ces termes: « Dans cette bande dessinée, « Niala » s’offre aux colons et est limitée à un objet sexuel. On en a marre de cette représentation qui nous crie que les colons sont courageux et méritent une récompense. Nous exigeons la suspension de la publication de cet ouvrage réalisé par Jean-Christophe Deveney. Cette maison d’édition a pris l’argument de l’humour et de tourner en dérision les anciens principes mais le fait mal et met en évidence une œuvre raciste, qui appelle à la fétichisation et au sexisme. » La pétition a recueilli jusqu’ici quelque 4.100 signatures.

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