Muñoz Grand Prix 2007

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L’Argentin a été proclamé Grand Prix de la Ville d’Angoulême. Il sera le président de l’édition 2008 du festival international de la bande dessinée.

José Muñoz a été choisi ce dimanche par l’académie des Grands Prix qui réunit tous ceux qui reçurent cette récompense suprême depuis la création du festival international de la bande dessinée en 1974. C’est Lewis Trondheim, président de l’édition 2007, qui a annoncé – au balcon comme c’est la tradition – le nom de « son malheureux remplaçant », en compagnie de plusieurs anciens Grands Prix.

En étant choisi comme Grand Prix, Muñoz devient automatiquement le président de la prochaine édition de la manifestation (qui aura bien lieu, ont tenu à rassurer les organisateurs).

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L’Argentin José Muñoz, qui n’était pas présent à l’annonce de son élection, est né en 1942 à Buenos Aires. Il n’a que douze ans quand il suit des cours de sculpture, peinture et marionnettes dans l’atelier d’Huberto Cerantonio et pratique avec lui le théâtre de marionnettes dans les faubourgs de Buenos Aires. Parallèlement, il fréquente les cours d’Alberto Breccia à l’École panaméricaine d’Art. Muñoz devient dès l’âge de 15 ans l’assistant de Solano-Lopez.

Il est alors fortement influencé par Pratt qu’il rencontre en 1959 et qui l’engage en 1963 pour dessiner Precinto 56 dans Mistirix. munoz.jpgPrecinto 56, détective à New York qui préfigure Alack Sinner est influencé par le roman noir et le cinéma américains. Il quitte l’Argentine en 1972. C’est en Espagne qu’il rencontre Carlos Sampayo, Argentin comme lui, féru de poésie et de littérature, et avec qui il entamera une riche collaboration: « Alack Sinner »; « Le bar à Joe »; « Flic ou privé »; « Rencontres »; « Viet Blues »; « Histoire amicale du bar à Joe » ; « Nicaragua »; « Billie Holiday ». lt.jpgEn collaboration avec Jérome Charyn, il publie en 1997 « Le croc du serpent ».

La série « Alack Sinner » a été primée à deux reprises à Angoulême. Le premier volume avait reçu en 1978 le prix de la « meilleure bande dessinée étrangère » et l’album « Alack Sinner – Flic ou privé », le prix de la meilleure BD en 1983.

En préambule à l’annonce du Grand Prix, Lewis Trondheim avait affiché son « soutien à Charlie Hebdo dans son combat pour la liberté d’expression » alors que les plaintes contre l’hebdomadaire se multiplient.

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