Le Prix Révélation ADAGP / Quai des Bulles 2018 à Aniss El Hamouri
Le jury a distingué Aniss El Hamouri pour sa BD « Comme un frisson ».
Le Prix Révélation de l’ADAGP / Quai des Bulles, qui vise à valoriser et à encourager le travail des jeunes auteurs de bandes dessinées, a récompensé pour l’édition 2018 Aniss El Hamouri pour sa bande dessinée « Comme un frisson » aux éditions Vide Cocagne. Le jury coprésidé par les artistes Philippe Ramette et Elizabeth Garouste, et composé de Pili Munoz (directrice de la Maison des auteurs de la Cité internationale de la bande dessinée et de l’image – Angoulême), Etienne Davodeau (auteur et membre de Quai des Bulles), Néjib (auteur et lauréat 2016), Robin Cousin (auteur et lauréat 2017), et, Jean-Christophe Ogier (journaliste spécialisé BD), a préféré cet album à: Lucas Harari pour « L’aimant » (Sarbacane), Iwan Lépingle pour « Akkinen – Zone toxique » (Sarbacane), Jérôme Dubois pour « Tes yeux ont vu » (Cornélius), Elizabeth Holleville pour « L’été fantôme » (Glénat), Linnea Sterte pour « In-Humus » (La Cerise), Pauline Aubry pour « Les descendants ou l’appel de la pampa » (Les arènes), Cécile Bidault pour « L’écorce des choses » (Warum), Pedro Stoïchita pour « Le trésor mathématique de Polybius » (Polystyrène); et Victor Lejeune pour « Premier pas » (Atrabile).
L’histoire : Renata est une jeune fille mal dans sa peau. Depuis quelques temps, elle ressent d’étranges frissons qui se révèlent être une sorte de pouvoir : elle pressent les menaces. Malgré ce don, elle n’a pas pu prévenir le vol de son ordinateur. Au hasard d’une soirée, elle retrouve les voleurs mais les deux compères ne lui rendent pas de suite son précieux bien. Commence alors un jeu vicieux de chantage et de mise en confiance, une aventure entre marginaux qui, chacun à leur manière, cherchent leur place.
Le jury a apprécié notamment « le rapport à la violence traité avec intelligence et énergie. Tous les personnages sont incarnés, complexes. C’est un portrait très juste de ce que peuvent vivre certains jeunes adultes d’aujourd’hui. Le trait vif d’Aniss El Hamouri illustre efficacement cette dérive de la fragilité vers la violence ».
Doté de 5.000 euros et d’un portrait filmé et diffusé sur le site d’Arte, le prix sera remis le 13 octobre 2018 à l’occasion de l’ouverture du Festival Quai des Bulles.