La bonne santé de la bande dessinée
Le chiffre d’affaires du secteur a bondi de 20% en dix ans, selon une étude réalisée par GfK pour le Syndicat national de l’édition.
Longtemps décrite comme une affaire d’hommes et de spécialistes, la bande dessinée a clairement changé de statut. Une étude réalisée par le cabinet GfK pour le Syndicat national de l’édition (SNE) et intitulée « La bande dessinée, une pratique culturelle de premier plan : qui en lit, qui en achète ? » rapporte que le secteur de la bande dessinée affiche une forme éclatante avec une croissance de 20% de son chiffre d’affaires au cours des dix dernières années. 8,4 millions de Français achètent des BD, soit 15,5% de la population. Le secteur s’est hissé au 3e rang de l’édition française (derrière la littérature générale et l’édition jeunesse) avec 14% de parts de marché.
Selon l’étude, l’acheteur de BD est âgé de 41 ans en moyenne, appartient aux catégories socio-professionnels supérieures (48%) et est plutôt une femme (53%) même si 64% des BD qu’elles achètent sont destinées à un tiers.
Par type de BD, le franco-belge (6,9 millions d’acheteurs) attire un lectorat majoritairement féminin (54%), comme le manga (54% aussi). La bande dessinée jeunesse a vu son chiffre d’affaires augmenter de 78% en dix ans. A contrario, la bande dessinée patrimoniale (« Tintin », « Astérix », « Lucky Luke », « Boule et Bill », etc…) n’a plus vraiment la cote et affiche un recul de 19% des ventes.