Disparition d’Etienne Willem
Le dessinateur des « Artilleuses » ou de « La Fille de l’exposition universelle » avait 51 ans.
Les éditions Bamboo annoncent le décès à l’âge de 51 ans d’Etienne Willem le 16 juin 2024, retrouvé sans vie à son domicile. « Etienne avait 51 ans, un extraordinaire talent de conteur assorti à la modestie des vrais grands, un dessin magnifique, une improbable collection de kilts, une inépuisable gentillesse, une immense culture, des whiskys sublimes, une barbe qui vivait parfois une existence indépendante, un rire bas et chaleureux et l’œil pétillant de cet étrange mélange de malice et de désespoir qui faisait de lui quelqu’un de rare et précieux », a réagi Christophe Arleston, directeur éditorial Drakoo.
Après des études d’Histoire, puis une première expérience au studio d’animation 352 au Luxembourg, le Belge s’était lancé dans la bande dessinée en 2004. Il avait fait ses premières armes aux éditions Paquet avec la série « Vieille Bruyère et bas de soie » (2004 à 2007), récit policier d’ambiance situé dans l’Angleterre des années 1930, puis « L’épée Ardenois » (2010 à 2015) qui se déroule dans un monde médiéval fantastique et enfin la trilogie « Les Ailes du singe » (2016 à 2019), au cœur de la Grande Dépression dans les États-Unis des années 30.
Il était arrivé dans le groupe Bamboo sous le label Grand Angle avec « La Fille de l’Exposition Universelle » (scénario Jack Manini, 2018 à 2021), contant les aventures de Julie Petit-Clou, diseuse de bonne aventure, sur fond des différentes expositions universelles de 1855 à 1937. Passionné par « Le Paris des Merveilles », série de romans de Pierre Pevel avec qui il s’est lié d’amitié, il avait contacté Drakoo et en 2020 paraît une série dérivée, « Les Artilleuses ». En 2022, il s’attaquait à la série mère dont il a réalisait l’adaptation et le dessin.
© photo Dominick Fusina 2022