David Prudhomme, Grand Boum-Ville de Blois 2023
Le dessinateur rejoint le palmarès des Grands Boum-Ville de Blois et succède à Edith. Les autres prix ont aussi été dévoilés.
Le festival BD Boum 2023 qui se tenait à Blois les 17, 18 et 19 novembre 2023 a décerné ses traditionnels prix. Différentes récompenses ont été attribuées:
Grand Boum-Ville de Blois 2023 (qui distingue un auteur pour l’ensemble de son oeuvre): David Prudhomme.
« Son œuvre exigeante et protéiforme incarne une véritable vision d’auteur », souligne le festival.
Né à Tours, le 4 octobre 1969, il remporte à deux reprises le concours de la BD scolaire de la Caisse d’Épargne. En 1990, il intègre la section bande dessinée de l’école des Beaux-Arts d’Angoulême. Deux ans plus tard, il entame « Ninon secrète », une série connexe des « 7 vies de l’Épervier », scénarisée par Patrick Cothias et éditée chez Glénat.
En 1999, il dessine « Port Nawak », un récit ironiquement absurde scénarisé par Jean-François Hautot, dessiné dans un style rond et coulant et publié chez Vents d’Ouest. Avec « L’Oisiveraie », David Prudhomme, ici scénariste et dessinateur, met en scène un marginal mettant toute son énergie à ne rien faire. Il adapte chez Delcourt « La Tour des miracles », inspirée d’un roman éponyme et fantaisiste de Georges Brassens. Il livre une interprétation zoomorphique de la « Farce de Maître Pathelin », la plus célèbre pièce comique du théâtre médiéval, aux éditions de l’An 2, puis interprète « J’entr’oubliay », une poésie de François Villon, chez Alain Beaulet.
David Prudhomme a entre-temps fait la connaissance de Pascal Rabaté. Après « Jacques a dit » et « Le Jeu du foulard », deux courts récits proposés chez Charrette, le tandem signe « La Marie en plastique », un diptyque sorti chez Futuropolis. S’y ajoutera « Vive la marée ! »
Avec « Rébétiko », toujours chez Futuropolis, en 2009, l’auteur se lance en solo dans son premier récit au long cours. L’action se passe en octobre 1936, au Pirée et à Athènes, sous la dictature de Metaxás. Il y est question de censure, d’exil, de misère, de rapport au pouvoir et, là encore, de quête de liberté.
Remontant le temps, David Prudhomme a la chance de pouvoir visiter une dizaine de grottes préhistoriques, entraînant avec lui Troubs, Rabaté, Davodeau, auxquels se joignent Emmanuel Guibert et Marc-Antoine Mathieu. De cette virée souterraine naît le livre choral « Rupestres ! » S’associant avec Le Musée du Louvre, Futuropolis publie ensuite sa « Traversée du Louvre ».
Après « Mort & vif » avec Jeff Hautot, chez Futuropolis, il s’associe à Fabien Vehlmann et illustre son second livre de L »’Herbier sauvage » pour Noctambule. Pour cette même collection, il regroupe ses dessins de sumotori. Accompagné de textes de Sonia Déchamps, le beau-livre « Sumographie » paraît en 2019. Ponctué par des récits familiaux, des articles de la presse quotidienne, des repérages in situ et des paysages vus du ciel, « Du bruit dans le ciel », sorti chez Futuropolis, revient sur ses années à Grangeroux, raconte l’histoire d’un territoire passé d’un petit coin de campagne à une zone périurbaine. Un livre récompensé en 2021 par le prix de La Nouvelle République, lors du festival bd BOUM.
Prix Jacques Lob (ce prix distingue un scénariste ayant déjà publié plusieurs albums) : Laurent Galandon
Prix Région Centre-Val de Loire (ce prix consacre une bande dessinée, parue dans l’année, pour sa portée citoyenne) : « Crayon noir, Samuel Paty, histoire d’un prof » de Valérie Igounet & Guy Le Besnerais, ed. Studiofact
Prix Ligue de l’enseignement pour le jeune public (ce prix promeut une bande dessinée de qualité destinée aux 6-10 ans publiée dans l’année) : « La longue marche des dindes » de Léonie Bischoff, éd. Rue de Sèvres
Prix Conseil départemental (ce prix récompense une bande dessinée de qualité destinée aux 11-14 ans publiée dans l’année) : « Les bras armés, T1 Les désignés » par Enrico Orlandi & Pog, éd. Dupuis
Prix Nouvelle République (ce prix distingue un auteur de la région de la zone de diffusion du quotidien) : « Indiana » de Claire Bouilhac (& Catel) d’après George Sand, éd. Dargaud
Prix Jeunes talents – La Saif (Une bourse de 1 000 € d’aide à la création est attribuée pour les auteurs de bande dessinée en voie de professionnalisation):
« Mounta calà » de Mathilde Paix