Coup de jeune sur les catégories des mangas chez Glénat
L’éditeur abandonne les classifications traditionnelles telles que « shonen », « shojo », et « seinen ».
Gros changement annoncé dans les collections de manga chez Glénat. Alors que depuis sa naissance, le marché français du manga imite le Japon où les magazines qui prépublient les histoires s’adressent à des cibles bien spécifiques (le shonen pour les adolescents, le shojo pour les adolescentes, le seinen pour les adultes…), Glénat estime désormais que la catégorisation censée aider au choix d’un titre n’est plus forcément d’actualité, que les classifications traditionnelles s’estompent. « Puisqu’un lecteur japonais sur deux de shonen est en réalité une lectrice, l’appellation shonen conserve-t-elle toute sa pertinence ? Est-ce parce qu’il s’agit d’histoires de cœur que le genre shojo a un effet repoussoir sur une part du lectorat masculin ? », s’interroge par exemple l’éditeur.
Glénat a donc décidé d’oublier ces catégories pour leurs nouveaux titres en « supprimant les collections des jaquettes », en « adaptant la couleur des pastilles au style graphique de la version d’origine » et en « faisant figurer des mots clés en 4e de couverture pour saisir d’un coup d’œil les sujets abordés ». Pour l’heure, si le classement traditionnel ne disparait donc pas des bases de données des libraires et enseignes, les mangas de Glénat ne porteront plus de classification spécifique sur leur couverture.
Le premier titre à adopter ce nouveau format sera le tome 1 de la série « Jaadugar, la légende de Fatima », qui sortira le 18 septembre 2024 en librairie.