CAPITAINE TREFLE

Le capitaine Trèfle affronte les plus grands dangers pour tirer le peuple féérique des griffes des pirates. Un joli bestiaire et de très belles planches.

A l’origine, Capitaine Trèfle est le héros d’un roman d’aventures écrit par Pierre Dubois il y a 20 ans. Pour cette adaptation en bande dessinée, pouvait-il faire autrement que de confier le dessin à René Hausman, son complice sur « Laïyna » publié en 1985? Alors qu’il coule des jours tranquilles dans son manoir ardennais, le capitaine Trèfle tombe nez à nez avec des pirates en train de s’attaquer à un pauvre lutin. Une fois sauvé, celui-ci réclame de l’aide: les créatures fantastiques de son monde ont été capturées par le Pirate Ecarlate et transformées en bêtes de cirque.

« Capitaine Trèfle » est une histoire de cape et d’épée pas ordinaire où, hormis de sanguinaires pirates, le corsaire aux airs de baron de Münchhausen rencontrera un monde de légendes composé de lutins, de fées, d’elfes, de sirènes et de kraken. Ce qui n’est guère étonnant vu la réputation d’elficologue que s’est forgée depuis des années Dubois.

Un voyage foisonnant et onirique donc, de « chat-clown » en « chat-clown » (les « chapitres » version Dubois), qui ne nous empêchera pas de regretter un peu le manque de charisme du pourtant valeureux Capitaine Trèfle, une narration un brin pompeuse et surtout une trame de récit extrêmement simple: délivrer (facilement) le peuple féérique des mains des méchants pirates. Reste le trait à la plume tout en finesse d’Hausman et ses superbes planches à l’aquarelle qui font tout le charme de cet album au royaume des fées.

Le Lombard

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