VENISE HANTÉE – Tome 1. L’étrange mort de Lord Montbarry
Un aristocrate anglais décède à Venise dans d’étranges circonstances auprès d’une comtesse épousée quelques semaines plus tôt. Un polar complexe qui devrait, du moins on l’espère, prendre tout son sens dans le prochain tome.
Shocking! Lord Montbarry a rompu ses fiançailles avec la respectable Agnès Lockwood pour épouser une aventurière qui se fait appeler comtesse Narona. Fuyant Londres, il s’installe avec elle et son frère chimiste dans un palais vénitien. Mais l’aristocrate meurt rapidement d’une soit-disant pneumonie tandis que son serviteur est introuvable.
En adaptant un polar anglais de la fin du XIXe siècle écrit par Wilkie Collins, Seiter (« Fog », « HMS ») et Wagner (« Mysteries ») ont souhaité respecter la forme de ses oeuvres: « un suspense allant crescendo, des personnages intrigants, des fausses pistes… » expliquent-ils à Lechoixdeslibraires.com, désireux de « ne pas distiller les habituels ingrédients du genre policier dans le but d’établir une nouvelle série convenue et prévisible ».
Il est vrai que ce premier opus est assez déroutant. Si la mort de Lord Montbarry et la culpabilité de la comtesse semble d’abord sans ambiguité, le doute s’installe rapidement. Les personnages sont nombreux et ceux qu’on croyait secondaires prennent une importance croissante. Nombre d’entre eux semblent être reliés d’une manière ou d’une autre mais impossible de dire comment et pourquoi tant les auteurs conservent le mystère. Pas l’ombre d’une piste ici donc et jusqu’à la dernière planche tout se complique sans qu’on puisse imaginer quoi que ce soit quant au dénouement. C’est encourageant pour la suite mais pour le moment c’est réellement frustrant, d’autant qu’on a tendance à confondre certains visages ce qui ne vient pas simplifier la compréhension… En attendant on se contentera donc de savourer les décors et l’ambiance de la bonne société du XIXe chère à Seiter.