SORCELLERIES – Tome 1. Le ballet des mémés

Une nièce moderne et un mignon bébé fée bouleversent la vie de trois mémés sorcières « rustiques ». Une histoire ennuyeuse que le dessin de Guarnido ne parvient pas à sauver.

Le nom de Guarnido – le dessinateur de l’incontournable « Blacksad » – au générique d’un album suffit à attirer l’attention. Et lorsqu’on apprend que la scénariste dudit album n’est autre que l’épouse de Juan Diaz Canales, le co-auteur du même « Blacksad », on se prend à rêver…

Avec ce premier tome de « Sorcelleries », nous faisons donc connaissance avec trois vieilles sorcières qui vont voir leur quotidien chamboulé par deux évènements: d’une part le retour, après des années d’absence, de leur nièce Panacéa accompagnée de son mari mortel – « le roi du marketing et duc de la consommation » – et de sa fille aimable comme une porte de prison; d’autre part, l’arrivée inopinée d’un bébé fée échappé du royaume d’à côté.

De « Blacksad » à « Sorcelleries », Guarnido change de style avec un dessin très enfantin et cartoonesque ici. Rien d’étonnant finalement puisque le dessinateur espagnol a travaillé pour les studios Walt Disney de Montreuil. On retrouve toutefois tout le talent de Guarnido dans les expressions de ses personnages, en particulier les animaux, fut-il un simple crapaud.

Mais c’est une bien maigre consolation comparée à l’ennui que l’on ressent très vite à la lecture de ces 48 pages. Les protagonistes sont trop bavards, les dialogues ne sont ni vraiment drôles ni captivants et le scénario franchement léger. Teresa Valero n’a visiblement pas réussi à choisir son lectorat: bien trop gamin pour des adultes mais développant certains thèmes à la mode – les petits vices et grands travers de la société de consommation – que les enfants auront du mal à apprécier…

Comme quoi, deux noms sur un album de bande dessinée ne suffisent pas à créer une bonne formule magique.

Dargaud

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