RAT’S – Tome 8. Tout baigne
Rats et grenouilles continuent à rivaliser d’imagination pour être les premiers à atteindre une île. Marrant et toujours un peu trash mais on aimerait bien qu’ils finissent par y arriver à cette foutue île!
Dans le match Rats contre Grenouilles, cela fait longtemps qu’on a arrêté de compter les points. Car cela fait une dizaine d’années que Ptiluc raconte l’affrontement entre une tribu de rongeurs stupides et haineux et une bande de batraciens roublards et revanchards et on ne sait toujours pas lequel des deux va abandonner la partie le premier.
Dans ce 8e volume, la lutte continue donc entre les deux peuples pour atteindre une île fabuleuse et conquérir de nouveaux territoires. Une bataille navale entre les rats qui attendent désespérément sur des rafiots que le vent daigne souffler dans les voiles et les grenouilles à bord de leur sous-marin en cadavre de porc putréfié.
Et dans « Rat’s », tous les coups sont permis d’autant que le facteur « humain » n’a pas vraiment d’importance: un camarade de plus ou de moins, l’essentiel est de battre l’adversaire. Un strip-tease pour faire siffler les gars et regonfler d’un coup les voiles, un ténia des mers suceurs d’ennemis ou le gonflage des collègues par le trou de balle qui quand ils se dégonflent se transforment en super turbo… sous l’eau comme à la surface, les belligérants ne sont jamais en panne d’idées originales.
Bref c’est plutôt épique, parfois trash et toujours aussi « fleuri » dans le dessin et les dialogues. C’est du Pt’iluc tout craché et avouons le c’est ce qui est aujourd’hui le plus intéressant et le plus réussi. Car le côté transposition et satire de notre société affichées de la série, lui, a vécu. Les grands thèmes (despotisme, recherches d’alliances à qui mieux mieux, révolte des masses, etc) et les envolées philosophiques de nos amis – ici la présence d’une demoiselle rat, danseuse toute en rondeurs, est prétexte à causer Art – finissent par tourner en rond et, depuis le temps que ces foutues bestioles marinent dans l’eau, on aimerait bien qu’elles atteignent enfin leur île!