OLYMPUS – Tome 1. La boîte de Pandore
Des archéologues découvrent en mer Egée une amphore qui pourrait être la fameuse boîte de Pandore de la mythologie. Une aventure fantastique menée sur les chapeaux de roues, à mi-chemin entre « Jurassic Park » et « Le choc des titans ».
Sans doute auraient-il mieux fait de continuer à visiter les musées. Des étudiants américains en archéologie et leur prof qui avaient décidé de faire de la plongée en mer Egée remontent un coffre contenant une amphore antique. Aussitôt le temps se gâte, la mer se déchaîne et, dans la foulée, le groupe est attaqué par une bande de contrebandiers armés. La tempête redoublant, tout ce petit monde finit par faire naufrage sur une île mais ils n’ont guère le temps de se remettre de leur émotion car… soudain surgit un cyclope!
Pas question pour le trio d’auteurs américains de nous emmener dans des explications mythologiques interminables, ce n’est pas le but de cet album au graphisme très comics. Hormis quelques informations succintes sur la datation de l’amphore découverte et sur la signification de la « boîte » de Pandore – elle est censée contenir tous les maux du genre humain -, le scénario est en effet entièrement axé sur l’action. Les protagonistes (bikini et combinaison moulante de rigueur pour les filles) vont passer le plus clair de leur temps à fuir d’inamicales créatures de légende. Dans ses conditions, on ne s’étonnera pas du manque d’épaisseur psychologique des personnages et du peu de réalisme dans leurs réactions: une fois échoués sur l’île, les étudiants discutent tranquillement entre eux sur la plage au lieu de chercher à fuir les contrebandiers qui, deux minutes plus tôt, menaçaient de les tuer. De même, les personnages acceptent assez facilement leur sort, s’étonnant à peine de voir surgir les monstres devant eux.
Ceci étant dit, l’action n’est pas mal menée et ces 56 pages sont un véritable condensé d’action et d’aventure pour peu qu’on décide de ne pas prendre tout cela trop au sérieux. L’ensemble est récréatif et se lit d’autant plus vite que les cases sont grandes (six ou sept maximum par planche). Et malgré la fin de l’épisode pleine de suspense – digne d’une coupure pub de feuilleton télé! – le lecteur n’aura pas à se ronger les sangs trop longtemps: la suite d »Olympus » est prévue dès ce mois-ci.