OBLIVION SONG – Tome 1

Des habitants de Philadephie se sont retrouvés au coeur d’une autre dimension remplie d’une faune et d’une flore hostiles. Un homme tente de les ramener petit à petit. Une nouvelle série plutôt accrocheuse du créateur de « Walking Dead ».

C’est un petit évènement à double titre: d’abord parce que l’album a été lancé le 7 mars dernier en France, Italie, Espagne et Allemagne, alors qu’aux Etats Unis seul le premier fascicule de 34 pages est publié à cette date. ensuite parce qu’il s’agit d’une nouvelle série signée Robert Kirkman, le créateur de « Walking Dead » qui délaisse ici les zombies ou les possédés (« Outcast ») pour la science-fiction et une nouvelle dimension particulièrement hostile. Il y a dix ans, une partie de Philadelphie et ses 300.000 habitants ont en effet soudainement disparu, mystérieusement emportés dans un univers urbain post-apocalyptique rempli de créatures gigantesques et affamées. Depuis, le gouvernement a arrêté de les chercher, hormis Nathan qui fait la navette entre les deux dimensions à la recherche de survivants.

Pas le temps de découvrir tranquillement ce monde parallèle qu’on appelle Oblivion, Kirkman nous y propulse dès les premières pages: un couple courant à toutes jambes, un monstre peu ragoutant et un mystérieux tireur encapuchonné… A défaut d’être limpide, le début d' »Oblivion song » est plutôt accrocheur. L’intrigue est rythmée, parfois un peu prévisible certes mais les personnages sont bien campés en particulier Nathan, justicier qui d’une part ne demande pas leur avis à ceux qu’il sauve et qui d’autre part a quelques raisons personnelles cachées pour partir sur Oblivion. L’Italien ­Lorenzo De Felici, qui a dessiné le 5e tome de « Infinity 8 », semble, lui, aussi à l’aise à mettre en scène des zombies pas très frais que le bestiaire bizarroïde d’Oblivion.

Dessinateur: Lorenzo De Felici – Scénariste : Robert Kirkman – Editeur: Delcourt, collection Contrebande – Prix: 16,50 euros.

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