MORTIS JUNIOR – Tome 1. La rentrée qui tue
C’est la rentrée des classes pour le jeune Mortis Junior qui n’est autre que le fils de… la mort! Une comédie tous publics drôle et gothique dans la lignée de « Courtney Crumrin ».
Chez M.J, il n’y a pas que le fait qu’il soit impatient de faire sa rentrée des classes qui soit bizarre.. M.J – pour Mortis Junior – n’a ni yeux ni cheveux sur la tête, juste une tête de mort. Normal après tout car si maman a l’air tout ce qu’il y a de plus normal, on ne peut pas en dire autant de papa qui n’est autre que la Mort en personne! Gentil comme tout, le rejeton va toutefois faire une grosse bêtise lors de la visite d’un musée avec ses camarades: libérer de son coffret scellé une force maléfique.
Par bien des aspects, le scénario de Whitta qui fait ici ses premiers pas dans la bande dessinée est assez convenu: une gentille famille aimante vivant dans un pavillon, un gamin solitaire qui voudrait grandir plus vite pour ressembler à papa, un méchant très méchant libéré de sa prison éternelle et une fin en happy end pleine de bons sentiments.
Pourtant, ce premier tome – qui fonctionne comme un récit complet – se lit d’une traite et avec grand plaisir. Inspiré d’un jeu vidéo – « Death Jr » -, cette nouvelle série reprend des ingrédients de la série à succès de Naifeh, « Courtney Crumrin », avec une ambiance gothique, des personnages tout droits sortis de « Freaks » (deux frères siamois, un garçon cul de jatte et manchot vivant dans une sorte de bocal à cornichons, une petite fille ayant des stigmates à chaque coup de stress et la jeune Pandore physiquement à peu près normale mais qui ne peut pas s’empêcher d’ouvrir les boîtes…) et pourtant si attachants, et une bonne dose d’humour et de clins d’oeil qui plaira aux adultes comme aux plus jeunes.
A noter que la couverture de l’album est signée par Mike Mignola, le créateur de « Hellboy ».