MADIE

Une jeune qui a refait sa vie sentimentale découvre que son amour de jeunesse n’est pas mort. Une chronique intimiste sensible.

Médecin dans l’est de la France, heureuse au travail comme en amour (avec son compagnon Edouard), Madie est bouleversée quand elle apprend que son ancien chéri, Frédéric, n’est pas mort du paludisme il y a des années comme tout le monde le pensait. Bel et bien vivant, il pourrait être à Bruxelles…

Un grain de sable qui vient faire dérailler un quotidien bien huilé et déclenche une série de remises en question. Ce grain de sable c’est Frédéric qui sans le savoir va plonger son ancienne petite-amie dans une profonde crise existentielle. One-shot destiné à un public adulte, « Madie » commence comme une enquête à la recherche d’un disparu et se métamorphose en une quête plus intime. Pleine d’ellipses parfois déconcertantes et de non-dits, la narration s’intéresse donc surtout aux états d’âmes des protagonistes, s’appuyant sur un dessin moderne dont la simplicité rappelle celui du duo Dupuy-Berberian. Etats d’âme de Madie donc, rattrapée par la mélancolie, l’ennui et les doutes; états d’âme aussi d’Edouard qui voit sa compagne s’éloigner inéluctablement de lui et se sent reléguer derrière le « mort ». Frédéric, lui, brille en fait par son absence dans cet album.

Sympathique et sensible chronique intimiste, « Madie » s’achève toutefois d’une manière trop convenue pour ne pas laisser le lecteur un peu sur sa faim.

Casterman

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