L’OR ET LE SANG – Tome 3. Les Princes du Djebel

Suite d’une formidable saga au coeur des montagnes marocaines et de la première guerre anticoloniale. Captivant.

Les vacances touchent à leur fin mais grâce à « L’Or et le sang » il flotte toujours un parfum d’aventure. Et quelle aventure! Direction une nouvelle fois les montagnes du Rif marocain où, soutenus par le gouvernement français, l’aristocrate Calixte et le Corse Léon mènent les rebelles d’Abdelkrim à d’incontestables victoires sur les troupes espagnoles. C’est le moment pour les tribus de s’unir et de parvenir à un accord avec les puissances coloniales.

Dans cet opus, les chemins de nos deux meilleurs amis se séparent quelques temps: tandis que Calixte continue d’épouser à fond la cause du peuple rifain et leurs coutumes, Léon, rattrapé par ses vieux démons, devient LE caïd de Tanger. Mais les contingences politiques, les luttes de pouvoir et les trahisons vont bientôt réunir les deux compères… Que Nury (« Il était une fois en France », « WEST avec Dorison) nous embarque dans un village perdu au milieu du Rif, qu’il nous plonge au milieu d’une orgie tangeroise ou qu’il nous fasse assister à une réunion diplomatique sous tensions, on ne s’ennuie pas une seconde. De bout en bout l’album est passionnant, emmené par les très belles planches, aux tons ocres et aux encrages profonds, signées Bedouel (« OPK » avec Matz, « Un long destin de sang » avec Bolée) et Merwan («  »Fausse garde », « L’Empire » avec Vivès) aussi à l’aise dans les scènes d’action que les passages plus tranquilles. Les princes du Djebel nous ont définitivement conquis.

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