L’HOMME QUI N’AIMAIT PAS LES ARMES À FEU – Tome 3. Le mystère de la femme araignée

Byron, Tim et Hoggard sont toujours à la recherche de Margot pour récupérer de précieux documents autour des armes à feu. Un western décalé enthousiasmant.

La belle et vénale Margot n’en finit pas de faire courir les hommes: Bishop, le bon bagagiste naïf, Hoggard, la brute danoise, et Peck, l’avocat truand, ils veulent tous récupérer les lettres de James Madison qui remettent en cause l’interprétation du fameux amendement sur le port des armes à feu. Et tous se retrouvent en territoire navajo. Mais pour l’heure, Tim Bishop tombe nez à nez dans le désert avec l’indien blessé par la redoutable voleuse.

Avec « Le mystère de la femme araignée », nous voilà en plein dans le western spaghetti, les courses-poursuite, les coups de revolver et les attaques de diligence, le tout avec une bonne dose de farce car Lupano ne se prive pas non plus de démonter les stéréotypes de la conquête de l’Ouest. «Il y a un problème d’identité dans ce pays» constate ainsi Tim Bishop. Et c’est vrai qu’il y a de quoi se poser des questions entre le vrai indien navajo qui n’a pas mis les pieds sur son territoire depuis 45 ans et qui joue les modèles pour photos « authentiques » du Far-West, et l’ancien esclave noir venu s’installer dans la réserve navajo et suivre les coutumes indiennes… Le scénariste en profite d’ailleurs pour évoquer la condition des noirs (à travers le Ku-Klux-Klan) et des indiens à cette époque (la conversion forcée des enfants indiens au christianisme et l’interdiction de parler leur langue, l’installation des navajos dans des réserves, etc). Paul Salomone, de son côté, plante des personnages qui lorgnent vers la caricature et des paysages sauvages qui sentent bon le soleil, le sable et la poussière du désert. Les situations et les personnages se succèdent, l’action s’emballe mais tout s’enchaîne avec fluidité. Du très bon spectacle dont on découvrira le dénouement dans le prochain opus.

A noter qu’avec la première édition, Delcourt offre huit cartes postales sur lesquelles Margot joue la pin-up en tenues affriolantes.

Delcourt

Share