L’ÉTOILE DU SOLDAT

Après le film éponyme sorti en 2006, « L’étoile du soldat » sort en BD. Un album poignant au dessin puissant.

« L’étoile du soldat » était un film sorti sur les écrans fin 2006, c’est aujourd’hui une bande dessinée. Un album en forme d’hommage puisque Christophe de Ponfilly, le réalisateur du long-métrage et d’une quarantaine de documentaires, est décédé en mai 2006. Témoin de l’horreur de la guerre d’Afghanistan, celui qui fut aussi journaliste livre une vision captivante et émouvante des événements.

« L’étoile du soldat » se déroule en 1984 alors que l’URSS est en guerre contre les résistants du commandant Massoud dans les montagnes afghanes. Nikolaï, un jeune musicien russe contraint d’effectuer son service militaire en Afghanistan, est fait prisonnier par les Moudjahidin. Sa captivité va lui permettre de découvrir une autre vision du conflit et de côtoyer un journaliste-cameraman qui n’est autre que Christophe de Ponfilly.

René Follet est plutôt du genre discret et pourtant, à 76 ans, il a à son actif de longues années de collaboration aux magazines Tintin et Spirou et a dessiné des dizaines d’albums dont « Terreur » au Lombard ou « Shelena » chez Casterman. Son trait réaliste fait merveille ici pour décrire les combats, saisir les visages des combattants afghans et raconter la survie dans les montagnes.

« L’étoile du soldat » n’est pas sans rappeler « Le Photographe » (Dupuis) avec les dessins d’Emmanuel Guibert et les photos du regretté Didier Lefèvre. Avec un sujet identique en toile de fond, les deux albums dégagent une même force poignante qui, dans l’album de Casterman, va jusqu’au tragique.

Casterman

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