LE PRINTEMPS SUIVANT – Tome 1. Vent lointain

Désormais installée au Pays basque avec enfants et nouveau compagnon, Margaux expérimente de nouveau la vie à plusieurs au quotidien. Des gags malheureusement trop clichés.

Il y a sept ans dans « La tectonique des plaques », on quittait Margaux Motin en partance pour la côte basque avec son nouveau compagnon Pacco, lui aussi auteur de BD (« Maé », « Une semaine sur deux »). La voilà donc installée dans son nouveau quotidien, loin de l’effervescence parisienne mais pas des petites contrariétés inhérentes à la vie d’un couple et d’une famille recomposée.
Dans un style graphique toujours aussi dynamique et expressif mais dans un découpage plus traditionnel qui s’éloigne du format blog sans case, la dessinatrice suivie par une communauté de près de 300.000 fans sur les réseau sociaux met donc en scène la sortie chez Ikea, les travaux au jardin, l’initiation au paddle, les tâches ménagères, la peur des petites bêtes, etc… En fait, de l’auto-fiction du quotidien qui, malheureusement, se révèle vite assez ennuyeuse. Les saynètes sont souvent clichés, à base d’homme flemmard à la force tranquille et de femme dirigiste et superficielle. Moins piquante que dans ses albums précédents, Margaux version dessinée semble ici encore plus stressée et stressante, bornée, insupportable, voire hystérique… sans parvenir à faire rire. Dommage. Finalement, on est un peu comme Pacco à la fin de l’album: prêt à jeter l’éponge. On espère un peu plus de finesse dans la remise en question de l’héroïne logiquement attendue dans le 2e tome.

Dessin et scénario: Margaux Motin – Editeur: Casterman – Prix: 20 euros.