LE BRAS QUI BOUGE
Les aventures d’un bras qui bouge, d’un savant et de son cobaye, poursuivis par la mafia russe. Une histoire déjantée sympathique.
Pas de bras gauche, pas de rugby comme dirait l’autre! L’Ukrainien Mirko Biozevitch en fait l’amère expérience, forcé d’abandonné son sport favori à la suite d’un malheureux accident. Heureusement le professeur Pebble vient d’inventer le bras qui bouge et propose au rugbyman de jouer les cobayes. Certes c’est un bras droit mais il fait bien l’affaire quand même. Tout irait donc pour le mieux si un jour, tout à fait par hasard, les deux hommes ne sauvaient pas la vie d’un journaliste menacé par la mafia russe.
Un savant un peu fou et une espèce de grosse brute recousue, ça ne vous rappelle rien? A ceci près qu’avec deux auteurs venus de la planète Fluide, le mythe de Frankenstein tombe forcément dans l’absurde et le décalé. En une quarantaine de pages en couleurs, les deux auteurs nous font donc découvrir les premières aventures de deux bonhommes sympathiques et attachants, pas méchants pour deux sous, embarqués dans une histoire qui les dépasse.
On n’éclate pas de rire à chacun des gags – qui forment au final une histoire complète – mais le ton est très drôle et l’humour finalement assez fin. Avec de petites trouvailles qui font mouche comme les fantasmes homosexuels refoulés de notre savant.
Les deux jeunes auteurs, qui ont déjà plusieurs albums à leur actif, confirment leur percée dans la bande dessinée. Chez le même éditeur, vient de sortir également « Le club des quatre » du même Guillaume Bouzard que nous chroniquerons prochainement ici.