LA SOUCOUPE ET LE PRISONNIER

Retour sur le parcours fou du fameux constructeur de soucoupe, en Charente-Maritime, révélé par l’émission « Strip Tease » .

C’est certainement l’un des épisodes cultes (« La Soucoupe et le perroquet ») de l’émission belge « Strip Tease ». 14 minutes surréalistes diffusées en 1993 pendant lesquelles un ancien marin installé avec sa mère dans une ferme de Germignac, en Charente-Maritime, construit une soucoupe qui doit un jour s’envoler vers le triangle des Bermudes. Le tout évidemment en connection « pananormale » avec les extraterrestres… Un allumé que ce Jean-Claude Ladrat, aujourd’hui installé à Angoulême, qui a tout de même été condamné à dix ans de prison ensuite pour des crimes sexuels.
Après avoir retracé son parcours hors-normes et l’avant-après de sa « gloire » cathodique dans un livre-enquête (« Mauvais plan sur la comète »), le journaliste Jean-Charles Chapuzet a choisi de l’adapter en bande dessinée avec Boris Golzio (« Chroniques de Francine R., résistante et déportée ») au dessin. Au fil des témoignages de Jean-Claude Ladrat ou des personnes l’ayant côtoyé, on découvre évidemment la construction de la soucoupe mais aussi son enfance compliquée en orphelinat, ses années passées dans la marine marchande, l’hallucination en 1971 ayant déclenché son projet fou, ses 90 jours passés à dériver dans l’Atlantique, la mort de sa mère en 1999, etc… Sans occulter son séjour en prison. Le récit est assez décousu, sans véritable respect de la chronologie, et les planches un peu ternes mais l’histoire hallucinante de « l’homme à la soucoupe » méritait bien que l’on s’en souvienne de nouveau.

Dessinateur: Boris Golzio – Scénariste: Jean-Charles Chapuzet – Editeur: Glénat – Prix: 19,50 euros.