LA COMPAGNIE DES GLACES – Tome 2. Floa Sadon (cycle Jdrien)
L’adaptation BD de la saga fleuve de G.J. Arnaud réalisée à plusieurs mains. Une idée intéressante, un scénario qui tient la route mais un graphisme sans relief.
Moins de deux mois après le premier, paraît déjà le second volet de cette nouvelle série de science-fiction qui compte sortir un premier cycle de huit albums en trois ans. Un projet ambitieux donc, comme l’est celui d’adapter en bande dessinée l’histoire fleuve de G.J. Arnaud (62 romans, soit plus de 11.200 pages!) en constituant un véritable studio. Philippe Bonnifay écrit le scénario et les dialogues. Christian Rossi réalise le découpage. Thierry Maurel s’occupe des décors techniques et Juliette Derenne des paysages. André Le Bras dessine les personnages secondaires et Jérome Lereculey les personnages principaux. Pascale Sorin réalise le montage des planches et les envoie aux trois coloristes.
« La compagnie des glaces » se passe vers 2350. Utilisée comme décharge de déchets nucléaires, la lune a fini par exploser, recouvrant la Terre d’une épaisse couche de poussière et empêchant le soleil de la réchauffer. Pour se protéger du froid, les hommes vivent dans des cités dômes reliées entre elles par de gigantesques trains des glaces. De grandes compagnies totalitaires dirigent le monde. Seuls les Roux, peuplade velue, supporte les rigueurs glaciaires. C’est le mystère de leur origine que va tenter d’éclaircir un jeune glaciologue nommé Lien Rag. La réponse semble se trouver dans les décombres de F-Station, une cité sur rails détruite sur ordre des autorités.
Dès le début, l’univers et les personnages ont été mis en place et l’on entre immédiatement dans l’action. Peut-être même un peu trop rapidement car pour qui n’a pas lu le roman, l’histoire est toujours un peu floue dans ce 2e tome. Mais l’intrigue est intéressante et on peut considérer le pari comme réussi au niveau du scénario.
C’est plutôt par l’aspect graphique que ce 2e tome (comme le premier) pèche. Comparées au soin apporté sur la couverture, les planches intérieures manquent d’âme. Si certains arrière-plans sont travaillés, ils sont bien souvent inexistants et remplacés par de simples aplats de couleur. De plus, le trait manque de régularité (tantôt épais, tantôt fin) et les personnages sont peu expressifs.
Le fait que les premiers tomes soient sortis quasi simultanément explique sans doute l’absence de progrès entre les deux. Espérons qu’une fois l’équipe bien en place, le dessin tiendra davantage la route. Mais avec cent albums envisagés (!), le studio Jotim a toute latitude pour corriger ses défauts!
– Dargaud