LA CELLULE

Une histoire d’amour fusionnel qui se termine et voilà un chercheur en laboratoire qui sombre dans la folie. Une bonne surprise.

Ca commence comme une simple histoire d’amour qui se termine. Anne, trompettiste, annonce à Simon, scientifique, qu’elle le quitte. Fou amoureux et incapable de comprendre la décision de sa moitié, le jeune homme va tout tenter pour la récupérer, des coups de fil incessants aux nuits passées à faire le pied de grue sous sa fenêtre… avant de sombrer dans le désespoir. Mais quelques mois plus tard, le chercheur en laboratoire finit par trouver l’idée géniale qui lui permettra de se rapprocher de sa bien-aimée.

« La cellule » s’inspire librement de “La mouche noire” de Georges Langelaan, une nouvelle déjà adaptée au cinéma par David Cronenberg et sa célèbre ”Mouche”. C’est donc fatalement du côté du fantastique que s’oriente le scénario de Fabienne Costes dont c’est ici la première incursion dans la bande dessinée. Le fantastique, c’est du moins ce que nous laissent supposer les planches mais le scénario est construit avec une telle finesse qu’on finit par ne plus être sûr de la vérité: pris dans une véritable spirale obsessionnelle, le héros a-t-il finalement vraiment réalisé « la fusion » ou bien en est-il tellement persuadé que cela influe sur son physique?

A ces questions nous n’aurons pas vraiment de réponse mais qu’importe, les deux auteurs signent un album troublant à souhait, d’autant plus que le dessin rond de Guillaume Long (« Comme un poisson dans l’huile ») donnerait plutôt l’impression d’une gentille comédie.

Casterman

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