KALICLES – Tome 1. L’ombre du Grand Roi

Jeune esclave affranchi, Kaliclès part sur les traces de son passé. Un passé que certains n’ont pas envie qu’il remue. Une nouvelle série d’aventures antiques destinée surtout aux adolescents.

Alexandrie, 1er siècle après J.-C. A la mort de son tuteur, le jeune esclave Kaliclès gagne son affranchissement et récupère son héritage, un simple parchemin et une dague gravée de mystérieux symboles. De bien maigres indices en apparence pour l’aider à découvrir d’où il vient. Mais la fameuse dague semble rapidement intéresser beaucoup de monde…

« Kaliclès » c’est finalement un peu comme « le Club des cinq » version égyptienne ou un « Alix » rajeuni. Si la série promet de nous faire voyager d’Alexandrie jusqu’à Persépolis en Perse sur les traces d’Alexandre le Grand et d’Aristote, le cadre n’a que peu d’importance: tout tient dans l’enquête et les aventures vécues par le jeune Kaliclès et son nouvel ami Aânkhi le chasseur de serpents.

L’histoire de Régis Hautière qui signe ici son second scénario (après « Le loup, l’agneau et les chiens de guerre ») est rythmée, sans temps mort. Mais comme le Club des cinq, ces aventures sont surtout destinées à un lectorat d’adolescents que l’enchaînement trop facile des événements et l’usage de certains ressorts scénaristiques ne gêneront pas. Les autres souriront par exemple au passage secret qui s’ouvre en actionnant le mécanisme secret d’un sarcophage et auront peine à croire que ce jeune esclave tout juste affranchi ait autant d’amis qui puissent aussi facilement traduire un document en hébreu ou pénétrer dans l’enceinte du palais rouyal puis le musée dont l’entrée est admise aux seuls scribes, prêtres et savants. Il faut dire que Kaliclès a une sacrée chance, les fêtes de Sérapis commencent justement le lendemain, période à laquelle l’enceinte est ouverte à tous…

Classiques, le dessin et la mise en page le sont également. C’est d’ailleurs assez surprenant quand on sait que Jesus Redondo, âgé de plus de 70 ans, a longtemps travaillé pour les comics américains (« Mr Black » et « Kitty Pride Agent of SHIELD »). En fait, avec cet album, le dessinateur espagnol se lance pour la première fois dans la bande dessinée franco-belge pour, explique l’éditeur, « être enfin reconnu en tant qu’artiste à part entière ». Reste qu’on aurait pu imaginer de sa part davantage de détails dans ses planches et un trait moins sage.

Un album pas mauvais donc mais sans véritable originalité et bien loin de révolutionner le genre.

Paquet

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