JENNI

Les mésaventures et les amours d’une jeune Chinoise de 16 ans qui arrive à Londres pour faire ses études. Un « shojo » chinois classique et ennuyeux.

La couverture est révélatrice, « Jenni » est avant tout un album destiné aux adolescentes. Un shojo manga dirait-on si l’ouvrage était japonais mais il est ici l’oeuvre d’une Chinoise, Jennifer Li, qui s’est d’ailleurs inspirée de sa véritable expérience. Jenni donc, débarque dans une école londonienne. Un choc culturel pour cette jeune Chinoise de 16 ans qui va peu à peu apprendre à connaître un autre monde et s’ouvrir à l’amitié et l’amour.

Amitié, amour: les deux thèmes principaux du genre sont lancés et, avec eux, les cases fleuries, les multiples étoiles scintillantes, et les grand yeux émus qui vont avec. Soutenue par un dessin plutôt agréable et une héroïne très mignonne, Mu Feng Chun respecte à la lettre les codes graphiques, on ne pourra pas le lui reprocher.

Au delà, l’idée de base de ce manhra – confronter la mentalité et la culture chinoise à ses homologues européennes -aurait pu être intéressante et donner lieu à quelques épisodes rigolos. La Jenni timide et effacée qui n’est encore qu’une gamine et n’a pas oublié d’emmener son ours en peluche va peu à peu prendre de l’assurance. Mais si Jenni évolue tout au long des pages, on a aucune idée du temps que cela lui prend, aucun repère temporel ne nous étant jamais donné.

De toute façon cela ne va pas plus loin et le reste de l’histoire est tout entier tourné vers la jeune fille qui ne sait quel garçon choisir. Et là, l’intrigue de Jennifer Li est banale, sans véritable rebondissement et l’attitude paradoxale d’un des amoureux (je te traite comme une moins que rien parce que je t’aime) est vraiment peu crédible… On s’ennuie vite.

Xiao Pan

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