GUEULE DE BOIS – T1. La fée puzzle

Woody Woodstock, alias Pinocchio, en chasseur de créatures cryptozoïdes. Un rôle inattendu pour la marionnette de bois et un album décalé pour Foerster.

Il se fait appeler Woody Woodstock, il est en bois et il a le nez qui s’allonge quand il ment. Vous avez deviné, Foerster se lance dans les nouvelles aventures de Pinocchio. Caché sous une fausse identité de marin, Pinocchio vit tant bien que mal avec son infirmité. Mais sa rencontre avec de curieux aveugles va changer sa vie: victimes des cryptozoïdes (c’est-à-dire des vampires, des fantômes, des fées et autres loups garous) dans leur enfance, ils veulent les exterminer et embauchent Pinocchio comme assistant de Chester Darling, un exorciste défroqué.

Ce n’est pas la première fois que Foerster s’empare du célèbre personnage de conte puisque dans les années 80, il publiait l’histoire d’un personnage très noir, un mix entre Pinocchio et Frankenstein. Avec « Gueule de bois », Pinocchio est désormais bien séparé de Frankenstein qui intervient d’ailleurs lui aussi dans l’album, tout comme Gepetto et la fée Gelsomina…

Si le thème en toile de fond – la quête d’identité – est plutôt sérieux, « Gueule de bois » est publié dans la collection Troisième degré du Lombard. Le ton se veut donc résolument décalé et humoristique.

Décalé, ce premier opus l’est effectivement à la lecture, personnages et situations hautement improbables se succédant sur un bon rythme. Côté humour cependant, on est loin d’être plié en deux du début jusqu’à la fin. Sans doute n’était-ce pas d’ailleurs le but de Foerster mais du coup « La fée puzzle » manque du petit je ne sais quoi qui captive le lecteur.

Le Lombard

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