DETOX – Tome 1. Le déni

Y a-t-il une vie sans la 4G ? Le directeur d’une grande société décide de mettre un coup de frein à sa vie à 200 à l’heure et de suivre un stage de détox. Une comédie sensible sur la nécessité du lâcher prise.

Les albums de Jim (« Helena », « où sont passés les grands jours? », « Un petit livre oublié sur un banc ») ont toujours cette ambiance un peu particulière de quête intimiste. « Détox » sans surprise aussi. C’est ici
l’histoire de Matthias, un directeur d’une grosse boîte qui vit beaucoup pour son boulot et un peu pour sa femme, ses enfants et quelques cinq à sept…
Les conseils de son médecin de lever le pied, il n’en a cure… jusqu’au jour où son assistante décède d’un AVC. C’est le déclic pour Matthias qui décide de tout laisser en plan pour s’inscrire dans un stage « détox et slow life » conseillé par des amis.

Partie de la propre expérience de stage d’un ami de Jim, l’idée de « Détox » est celle d’un coup de frein brutal donné à notre vie moderne hyperconnectée  – confiscation des téléphones, diète, isolement en pleine nature… – pour se retrouver face à face avec soi même. Un thème de plus en plus souvent abordé mais qui sied bien à la sensibilité de Jim. Le scénario flirte avec la caricature et la narration est jusqu’ici sans grande surprise mais fluide et les personnages sont bien campés. A commencer par Matthias, gros bougon à la mauvaise foi confondante mais à l’humour bien senti. « Détox est aussi porté par le dessin réaliste, réalisé en tandem : Jim pour les personnages cerné d’un trait noir, Antonin Gallo pour les décors naturels tout en sérénité, les jeux de lumière et la colorisation subtile dans un dégradé d’orange et de gris. De jolies planches aérées qui invitent à la méditation avec Matthias en attendant l’opus final.

Dessinateurs: Antonin Gallo et Jim – Scénariste: Jim – Editeur: Grand Angle – Prix: 16,90 euros.

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