COMMUNARDES – Tome 3. Nous ne dirons rien de leurs femelles

La révolution n’est pas qu’une affaire d’hommes… Troisième et dernier portrait de femme durant la Commune de Paris en 1871. Très bien mené.

Marie n’est pas seulement la domestique d’Eugénie, elle est aussi devenue son amie, sa confidente et celle qui couvre la relation amoureuse que la jeune femme de bonne famille entretient avec Edouard. Jusqu’au jour où sa grossesse est découverte. Treize années plus tard, en 1871, Marie tombe nez à nez avec Edouard au détour d’une barricade…

Suite et fin de la courte série de Wilfrid Lupano (« Les vieux fourneaux ») consacrée aux rôle des femmes durant la Commune, l’insurrection parisienne du printemps 1871. Après Victorine, la petite fille rêveuse au plan incroyable, et la passionaria socialiste Élisabeth Dmitrieff, le scénariste dresse un nouveau portrait de femme: celui d’une jeune fille ni intellectuelle, ni spécialement militante qui va voir en la Commune l’occasion de régler ses comptes et venger Eugénie. Le scénario est rondement mené, le contexte historique cohérent. Chaque album étant réalisé par un dessinateur différent, c’est Xavier Fourquemin (« Le Train des orphelins ») qui est ici aux manettes. Ses planches au trait réaliste et expressif retranscrivent bien également les scènes de violences et l’ambiance de l’époque.

« Nous ne dirons rien de leurs femelles… » titra Alexandre Dumas fils dans Le Figaro à propos des communards… Une phrase révélatrice du regard porté encore sur les femmes par la société française. Car celles qui tentèrent de monter sur la scène politique, bravèrent courageusement les baïonnettes sur les barricades, retombèrent ensuite dans l’anonymat et l’ombre des hommes…

Dessinateur: Xavier Fourquemin – Scénariste: Wilfrid Lupano – Editeur: Vents d’Ouest – Prix: 14,50 euros.

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