COMMENT LES RICHES RAVAGENT LA PLANÈTE

On n’empêchera pas la catastrophe climatique annoncée si les ultra-riches ne changent pas. Une BD documentée qui rappelle l’urgence d’agir.

En 2007, Hervé Kempf écrivait « Comment les riches détruisent la planète », un essai accablant faisant le lien entre les crises écologique, sociale et politique que traverse notre civilisation et l’appropriation de la planète et de ses ressources par une classe oligarchique cupide et prédatrice… 17 ans après, les riches n’ont pas changé et sont toujours plus riches, constate amèrement le fondateur du média Reporterre qui s’est allié au dessinateur Juan Mendez pour cette bande dessinée adaptée de son best-seller traduit en 12 langues.
Analysons donc l’état de notre pauvre monde mené par un capitalisme débridé qui creuse les inégalités, pollue à tout va (les 10% des plus riches sur la planète émettent 47,6% des tonnes de CO2 émises chaque année) et tente de corriger le tir par de fausses bonnes idées en matière de technologies… En fait, pour sauver le monde du réchauffement climatique, la seule solution, selon Kempf, passerait par une consommation moindre et une répartition plus juste.
La bande dessinée est évidemment documentée et bourrée de chiffres qui, pour éviter qu’on se tire tout de suite une balle dans la tête, joue aussi sur l’humour noir et acide et un dessin simple, volontiers caricatural.
Un album à rapprocher, par ses tentatives de solutions, du « Monde sans fin » de Christophe Blain et de Jean-Marc Jancovici (Dargaud).

Dessinateur: Juan Mendez – Scénariste: Hervé Kempf – Editeur: Le Seuil – Prix: 20 euros.