CAPTAIN PERFECT – tome 1. Toxic stories
Ton grossier, gags scato et ambiance gore. Cela se veut humoristique, c’est raté.
Elvis-Ville ressemblerait à n’importe quelle ville de l’Amérique profonde si on n’y trouvait pas, en vrac, des extra-terrestres psycho-maniaques, des catcheurs mutants radioactifs, des monstres marins… et surtout, pour protéger la population de tous ces affreux méchants, le Captain Perfect et son fidèle compagnon Perfect Dog. Et pour sauver la veuve et l’orphelin, le beau gosse musclé est prêt à tout, même à employer l’arme ultime: le jet de morve ou les pets bien toxiques…
Vous l’avez compris cette espèce de caricature de super-héros américain ne fait pas dans la finesse. A travers sept histoires de différentes longueurs (de une à 12 pages), Diaz nous livre un échantillon d’humour gras oscillant entre ton grossier, gags scato et ambiance gore.
Les personnages sont certes soignés. Réalisés par Diaz (déjà auteur de « Jerry Mail »), l’exagération physique des traits – yeux exhorbités, mâchoire à la dentition impressionnante, etc – et les monstres patibulaires sont même plutôt réussis. Les effets d’explosion ou de désintégration sont également bien rendus, soutenus par la mise en couleurs de Stamb. Mais cela ne suffit pas.
Par son côté indestructible (se faire transpercer le visage par une bonne dizaine de flèches ou croqué avec appétit par un dinosaure a juste le don d’irriter notre héros), le Captain Perfect se donne des allures de personnage de Tex Avery. L’humour en moins.