ARRET DE JEU
Une star du foot talentueuse et intègre se retrouve embarquée dans une histoire de match truqué. Un thriller sur les dérives du monde du foot.
Lucas DiLucca est une star du foot au Paris Capital Football Club. Et comme tout grand footballeur, il a un excellent salaire, des sponsors généreux, une superbe voiture et de quoi s’offrir de jolies filles s’il le veut. Mais Lucas a la tête sur les épaules et mène une vie discrète en papa célibataire, entouré de quelques amis fidèles. Parfait? Oui… jusqu’à ce qu’il rencontre des partenaires peu recommandables qui, de but en blanc, lui laisse une valise pleine de billets…
En pleine Coupe du monde en Russie, c’est dans le monde du football business que nous font entrer Matz et Lem. Pas de séquences de jeu ou presque, pas de tactiques de match, « Arrêt de jeu » parle d’un sport qui brasse des milliards et fait rimer avec ballon rond les combines, les matchs truqués, la corruption, les menaces… Evidemment, même en tant que citoyen et/ou supporter lambda, on n’est pas naïf, d’autant que les affaires liées au foot ont déjà fait la une de l’actualité. Mais le scénariste du « Tueur » mène plutôt bien sa barque. Après une introduction totalement cynique mais trop longue et trop bavarde, l’action se met en place et le thriller convainc. C’est moins le cas du dessin en revanche. L’Espagnol Lem, qui signe ici sa première bande dessinée, propose des cases à la colorisation peu nuancée et des décors et personnages pas assez détaillés, à tel point que sur certains gros plans, les protagonistes sont tout simplement dénués de yeux. Bizarre.
Dessinateur: Lem – Scénariste: Matz – Editeur: Casterman – Prix: 16,50 euros.