AL’TOGO – Tome 3. Tajna Policja

Berlin, un commando de braqueurs armés jusqu’aux dents attaquent des convoyeurs de fond. L’Europolice part sur une piste en Pologne. Une série très actuelle qui a la pêche.

De meurtrières attaques de fourgons blindés ont lieu dans plusieurs pays européens mais les braqueurs ne laissent aucun indice derrière eux susceptible de les identifier. Jusqu’au jour où le supérieur d’Al’Togo à l’Europolice est alerté par un vieil ami resté en Pologne. Il détient des informations qui pourrait l’intéresser.

Troisième album, troisième enquête mouvementée de l’équipe de choc de l’Europolice qui prend cette fois la direction de la Pologne, ses paysages enneigés, sa corruption et sa mafia. On avait aimé les deux précédents tomes pour leur dynamisme et les pointes d’humour efficaces. La recette est la même ici.

Morvan ne perd pas son temps à poser calmement l’intrigue. La première scène commence par un face à face entre deux hommes armés; la seconde est une attaque de fourgon blindée particulièrement violente. Le lecteur est tout de suite dans l’action et n’aura guère le temps de souffler pendant tout l’album. Certes, dans « Tajna Policja » comme dans les autres albums, on pourrait reprocher à Morvan de privilégier justement l’action pure à un scénario complexe. Mais c’est aussi ce qui fait le charme de la série: on ne s’ennuie pas, le trait de Savoia est vif et comme les personnages ne se prennent pas vraiment au sérieux, ils sont très attachants. La pétillante Néerlandaise Judith qui a jeté son dévolu sur Al’Togo est d’ailleurs l’une des protagonistes les plus réussies.

Au fur et à mesure et par bribes, on en sait un peu plus sur la personnalité et l’histoire de chaque membre de l’équipe. A l’exception toutefois de notre héros qui a donné son nom à la série et sur lequel Morvan entretient encore largement le mystère. En attendant, comme dans l’album précédent, la fin de « Tajna Policja » propose une preview de deux planches du 4e tome, encore en noir et blanc. Avec au programme, la Grèce et… Judith en maillot de bain.

– Dargaud