Le Grand Prix Artémisia 2025 à « La Camarade Coucou »
La bande dessinée d’Anke Feuchtenberger traite de son enfance dans l’Allemagne de l’Est des années 70. D’autres récompenses ont été décernées.
L’association Artémisia a décerné son Grand Prix 2025 à « La Camarade Coucou, un animal allemand dans la forêt allemande » d’Anke Feuchtenberger (Futuropolis). Le jury d’Artémisia attribue tous les ans un Grand Prix pour récompenser une femme autrice de BD, pour saluer son oeuvre, l’encourager, rendre le travail des femmes dans la BD plus visible, lutter contre la discrimination passive, contre les multiples plafonds de verre qui continuent de limiter la percée des autrices, des dessinatrices, des scénaristes, des créatrices, pour que de leur art, leur créativité, leur génie, etc. 20 albums avaient été sélectionnés pour le Grand Prix 2025.
Livre somme de 448 pages, Anke Feuchtenberger a travaillé sur « La Camarade coucou » plus d’une décennie. C’est un récit à la fois fantastique et autobiographique qui s’étend de 1945 à 1995, dans le village de Pritschitanow, en Allemagne de l’Est, d’où vient l’autrice. À travers différentes époques, Anke Feuchtenberger tente de décrire la fertilité exubérante et menacée de la vie organique, métaphore de la vie compromise des villageois alors que l’Allemagne connaît de profondes mutations politiques.
Le Grand Prix Artemisia 2024 avait été remis à « Madones et putains » de Nine Antico (Dupuis).
Pour cette édition 2025, Artémisia a également remis quatre autres prix:
- Prix Artémisia Hors concours et Hommage : Chantal Montellier pour « Social Fiction » (Les Humanoïdes Associés)
- Prix Artémisia Extraordinaire: Nicole Claveloux pour « Ce soir c’est cauchemar » (Cornélius)
- Prix Artémisia Influence : Julia Korbik et Julia Bernhard pour « Simone de Beauvoir : Je veux tout de la vie » (Steinkis)
- Prix Artémisia Société : « Ce que je sais de Rokia », de Quitterie Simon et Francesca Vartuli (Futuropolis)
- Prix Artémisia Pionnière : Trina Robbins pour « Garçonnes » (Bliss)
- Prix Artémisia Résilience : Leela Corman pour « Victory Parade » (Editions çà et là)
- Prix Artémisia Poésie : « Humaine » de Joanna Folivéli (Deux Points)