Le 37e Festival d’Angoulême aura-t-il lieu?
La municipalité revoit son aide à la baisse. L’avenir de la manifestation est menacé s’insurgent les organisateurs.
La prochaine édition du Festival international de la bande dessinée (FIBD) d’Angoulême en janvier 2010 est menacée. C’est en tout cas ce qu’affirment les organisateurs de la manifestation furieux de la décision de la ville d’Angoulême de ne plus financer une partie des prestations techniques (montage des bulles, matériels en tous genre, mise à disposition du personnel municipal, etc). Une prestation évaluée à 400.000 euros.
Au quotidien Charente Libre, Franck Bondoux, délégué général du FIBD, se montre catégorique: « ça veut dire que notre organisation ne sera pas en mesure de remplir ses engagements et qu’on va passer pour des amateurs. (…) Je ne suis pas là pour organiser un sous-évènement. ». Et de poursuivre: « En l’état actuel des choses, je ne vois pas comment on peut réaliser l’édition 2010 ».
A noter qu’en plus des 400.000 euros pour l’aide technique, la ville d’Angoulême octroie au festival un million d’euros de subventions chaque année. Selon Franck Bondoux, ces contributions financières directes pourraient également être revue à la baisse.
Du côté de la municipalité, on est plus mesuré et on explique cette décision par le désengagement de l’Etat auprès des collectivités locales. . « C’est une réaction très exagérée », affirme Gérard Desaphy, maire-adjoint d’Angoulême qui souligne qu’« il est hors de question de laisser tomber le festival ». Sur France Info, la mairie a déclaré vouloir trouver une solution auprès de ses « partenaires financiers ». Mais elle engage aussi les organisateurs du Festival à chercher des financeurs privés.