Ca ne s’arrange pas pour « Pif gadget »

Le journal s’apprêterait à licencier alors que sa société éditrice est en redressement depuis avril dernier.

Placée en redressement judiciaire en avril 2006 par le tribunal de commerce de Bobigny, Pif Editions a six mois pour rétablir la barre mais pour l’heure, l’horizon est loin de s’éclaircir. D’une part les ventes de son mensuel Pif Gadget ne se redressent pas – 50.000 exemplaires vendus actuellement selon Le Monde du 8 juillet contre 373.000 pour le premier numéro – et d’autre part la société s’apprête à licencier trois nouveaux salariés dont François Toulat-Brisson le rédacteur en chef et Alain Béthune, le directeur artistique. L’ensemble des rédacteurs pigistes et deux salariés avaient déjà été licenciés au printemps.

Toujours selon Le Monde qui cite François Toulat-Brisson et Alain Béthune, le journal a « accumulé 1,5 million d’euros de dettes en moins de deux ans » tandis que les stocks d’invendus atteindraient deux millions d’exemplaires et que les fournisseurs resteraient impayés.

Les mauvais résultats du mensuel BD relancé en juillet 2004 sont d’autant plus inquiétants que le journal L’Humanité est lui aussi en difficulté. Or certains salariés de Pif Gadget craignent que les actionnaires communs aux deux titres préfèrent soutenir en priorité le quotidien communiste.

En octobre sera décidé un plan de continuation, une reprise ou la liquidation de l’entreprise.

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