Boycott de la Fête de la BD: le président de Dargaud réagit
Claude de Saint Vincent, Pdg de Dargaud, répond au communiqué diffusé par dix éditeurs indépendants contre la Fête de la BD.
Nous diffusions hier un communiqué de presse, intitulé « La fête de la BD : défaite de la bande dessinée » et signé par L’Association, Atrabile, Cornélius, Ego comme X, Frémok, FLBLB, Rackham, Les Requins Marteaux, 6 pieds sous terre et Vertige Graphic. Ces dix éditeurs dénonçaient l’objectif purement marketing de cette manifestation qui se tient dans toute la France à partir de ce samedi 28 mai et jusqu’au 4 juin 2005.
Claude de Saint Vincent, Pdg de Dargaud (qui fait partie des éditeurs organisateurs) répond aujourd’hui à ce communiqué en justifiant l’intérêt de cette manifestation: « La démarche des organisateurs de la Fête de la Bande dessinée est avant tout fédératrice explique-t-il. Elle vise à rassembler le maximum d’éditeurs et d’auteurs afin justement de présenter un visage représentatif de la richesse d’un genre littéraire encore insuffisamment connu.
Le seul objectif est d’organiser des rencontres entre les auteurs, leurs albums et les lecteurs. En s’appuyant sur le réseau des libraires traditionnels cette opération est aussi l’occasion pour ces lecteurs de prendre contact avec toutes les facettes de la bande dessinée. Car « indépendants » ou « alternatifs » tous les éditeurs s’y retrouvent. Il n’a aucun ostracisme dans cette démarche. Si la communication de la Fête de la Bande dessinée s’appuie sur des héros anciens ou grand public c’est simplement pour s’adapter aux supports qu’elle emprunte. En utilisant des supports grand public (affichage, télévisison…) il est cohérent de s’appuyer sur des héros reconnus…
Il est évident que ni Astérix ni Titeuf n’ont besoin de cette médiatisation et le seul but est bien de servir l’ensemble de la création. Que certains éditeurs ne veuillent pas s’associer à cette manifestation est normal ; qu’ils la dénigrent en traçant des frontières entre éditeurs est bien étrange. Voici longtemps que ces frontières n’existent plus et que les lecteurs, comme certains auteurs d’ailleurs, sautent allègrement par dessus.
Et Claude de Saint Vincent de conclure: « Bonne Fête quand même. »