DEATH SENTENCE

Trois jeunes gens atteints d’un virus mortel mais qui donne de super-pouvoirs. Et trois manières de réagir… Un one-shot trash et provocateur qui manque de profondeur.

Ce qui est bien avec le virus G+ qui se transmet par voie sexuelle c’est qu’il décuple les facultés de ceux qui le contractent à un degré extraordinaire permettant invisibilité, manipulation mentale, etc… Ce qui est moins bien, c’est qu’il est mortel au bout de six mois… Une graphiste paumée, une rock star défoncée et un obsédé sexuel complètement mégalo l’ont tous les trois contracté mais tandis que les deux premiers – Verity et Weasel – sont plutôt désemparés, le troisième – Monty – lui va plonger dans une spirale de violence.

Dans une Angleterre punk-rock guère réjouissante, Montynero (« Amazing X-Men », « 2000 A.D ») imagine un scénario 100% politiquement incorrect duquel débordent sexe, drogue, gore et autres provocations, telle l’intrusion de Monty dans la chambre de la reine à Westminster… Bref du trash assumé qui monte en puissance au fil des planches punchy de Mike Dowling (« Judge Dreed », « 2000 A.D ») et qui revisite de manière intéressante le mythe parfois aseptisé du super-héros. Reste qu’au delà de l’aspect provocateur qui séduit tout d’abord, « Death Sentence » manque en réalité de profondeur. Si les deux « super héros » masculins sont un peu plus fouillés, la jeune femme est elle trop largement survolée. Mais surtout, au fur et à mesure que se déchaîne la folie de Monty, on a davantage l’impression d’assister à une surenchère de situations trash et vulgaires qu’à une véritable intrigue savamment construite. Dommage.

Dessinateur : Mike Dowling – Scénariste : Montynero – Editeur : Delcourt – Prix : 16,95 euros.

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