V-WARS – Tome 1. La reine pourpre

Et si un virus transformait une partie de la population en vampires ? Un survival gore et une réflexion sur la notion d’humanité. A suivre.

C’est une conséquence inattendue du réchauffement climatique : un virus emprisonné jusque là dans les glaces polaires s’est retrouvé dans la nature. A son contact les humains mutent génétiquement et se transforment en vampires, plus ou moins monstrueux et plus ou moins assoiffés de sang. Entre les humains qui prônent la cohabitation et ceux qui préfèrent l’extermination, entre les vampires qui tentent de vivre comme avant et ceux qui veulent prendre le pouvoir, le chaos est général…

Si Ian Somerhalder, acteur principal de la série Netflix éponyme, affirme être « devenu accro », la sortie par Graph Zeppelin du roman et du comics qui ont inspiré la série permet de se faire sa propre idée. Ce premier tome, qui contient les épisodes américains 1 à 5 parus d’avril à août 2014, est dans la veine de nombreux survivals : du sang et des morts à foison avec des scènes gore bien rendues par le trait d’Alan Robinson, une terreur omniprésente et une société qui sombre dans la violence absolue et perd son humanité avec de dramatiques effets de masse. « V-Vars » ne cesse de s’interroger d’ailleurs sur la légitimité des vampires et l’acceptation de la différence. Pas besoin d’être Einstein pour y deviner d’ailleurs l’intention de Jonathan Maberry de faire un parallèle avec toute autre communauté régulièrement stigmatisée (homosexuels, noirs…).

A défaut d’être vraiment nouvelle, l’idée est assez bien exploitée mais elle peine tout de même à se développer dans ces premiers épisodes. On a l’impression d’une redondance des chapitres (attentats, trêve, re-attentats, etc) d’autant que le rôle du personnage principal – l’universitaire Luther Swann spécialisé dans le mythes vampiriques et collant aux basques des militaires – est pour l’heure très passif et fort peu charismatique.

Dessinateur : Alan Robinson – Scénariste: Jonathan Maberry – Editeur : Graphic Zeppelin – Prix : 17 euros.

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