USAGI YOJIMBO – Tome 5

Le lapin samouraï poursuit sa route à travers le Japon médiéval en luttant contre le mal. Avec son style graphique simple et sa narration efficace, le riche univers de « Usagi Yojimbo » continue de nous séduire.

Alors que les quatre premiers tomes de la série sont parus à la fois en grand format et en manga, ce 5e est le premier à être disponible uniquement dans la collection asiatique de Paquet. Et en dépit d’un format réduit, on ne se lasse pas des aventures du ronin Miyamato Usagi, samouraï sans maître qui propose ses services aux plus offrants: retrouver l’épée d’un samouraï assassiné, empêcher le pillage d’une mine d’or fomenté par les ninja Komori , rencontrer l’illustre général Oyaneko ou encore affronter Yagi, un vieux bouc solitaire qui trimballe son fils Gorogoro en poussette (clin d’oeil au fameux « Lone Wolf & Cub » de Kazuo Koike et Goseki Kojima).

L’album est constitué de plusieurs petites histoires qui, bien que plus ou moins indépendantes les unes des autres, servent toutes une intrigue principale: Hikiji qui complote contre le shogun pour s’emparer du pouvoir avec son conseiller Ebi. Autour de lui gravite un tas de personnages représentés sous des traits d’animaux – et faisant souvent références à de véritables héros du japon féodal – qui viennent enrichir l’univers de plus en plus fourni d’Usagi. Comme souvent beaucoup de ces personnages reviennent au gré des albums, gageons d’ailleurs que Yagi ou le général Oyaneko croiseront de nouveau la route de notre héros.

A côté de cela, certains passages plus anecdotiques nous fournissent des détails très intéressants sur la culture nippone, notamment l’intéressante explication de la fabrication des cerfs-volants. « Usagi Yojimbo » a beau être une bande dessinée américaine, son auteur Stan Sakaï est né au Japon et cela se ressent.

Une intrigue intéressante et un cadre historique donc; s’y ajoute aussi une bonne dose de comique et de dynamisme (des scènes de combat et des morts à foison) et un coup de crayon simple et fin, très efficace. A noter que ce 5e tome bénéficie d’une préface dithyrambique de Stan Lee.

Bref, déjà avec la précédente édition, la série valait vraiment le coup. Désormais, à 3,95 euros le volume, découvrir « Usagi Yojimbo » est devenu quasiment incontournable.

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